Ça fait des lustres que le sujet revient régulièrement sur le tapis. Forcément, un jour, la nouvelle devait tomber. C’est fait ! L’Auvergne va perdre son autonomie administrative, et fusionner avec une autre région ... Le Rhône-Alpes !

L’ArvernYa, fier de Ses Racines, profondément attaché à Sa Terre, voyait d’un mauvais œil le rattachement de Sa région à qui que ce soit d’autre. Depuis quelques mois, et son entrée dans la vie publique (pour nos lecteurs en retard, voir notre excellent article La crise des vocations ...), il doit bien admettre, à contrecœur, que pour gagner en efficacité, les entités territoriales doivent se regrouper. Mais à condition que ce soit dans un intérêt commun ! Et pour lui, la fusion des régions n’était peut-être pas la priorité.

Depuis qu’il a intégré l’équipe municipale, il s’est rendu compte que la plus grosse difficulté, ce n’est pas de gérer le village lui-même, mais bien de le faire exister au milieu d’un maillage administratif complexe (un vrai « millefeuille » !!!). En effet, sa commune fait partie (comme toutes) d’un canton, qui dépend d’un arrondissement, lui-même subdivision d’un département qui fait partie d’une région. Jusque-là, c’est clair, et tout laisse à penser que tout se décide selon cet axe ... Sauf que, la circonscription, dont est issue le député pour la représentation national, ne respecte pas ce découpage. Pire, depuis quelques années, la commune de l’Arvernya fait partie d’une communauté de communes, qui ne recouvre pas les mêmes territoires que les entités citées plus haut.

Et là, ça se complique sérieusement. Car les engagements pris par la communauté de communes impliquent toutes ses communes. Hors ces mêmes communes ont avant la création de la « com-com » déjà adhéré chacune dans leur coin à différents syndicats de services (ramassage et traitement des ordures ménagères, transports en commun, frais liés au découpage de la carte scolaire ...). C’est ainsi que, par exemple, le village de l’ArvernYa s’est retrouvée à payer 2 fois pour le ramassage et le traitement des ordures ménagères ! D’une part, il doit continuer à amortir les investissements engagés de son côté par le passé, et de l’autre il paye indirectement l’adhésion de la communauté dans un autre syndicat pour la même prestation. Et l’incitation au regroupement des communautés de communes va encore aggraver ces situations de double-engagement !

Facile alors d’interpeler l’ArvernYa au détour d'une rue : « Vous n’avez qu’à quitter votre ancien partenaire, pour adhérer uniquement à celui de la communauté de communes ! » Facile à dire, en effet ... Sauf qu’avant la création de la com-com, la municipalité s’est engagé financièrement auprès du syndicat « historique », car des investissements lourds ont été consentis pour améliorer la qualité de service, et pour quitter ce syndicat intercommunal, il faudra d’abord s’acquitter de ses dettes auprès de lui, ce qui est tout simplement impossible pour une petite commune !

Les exemples tels que celui-ci se multiplient. Alors oui, l’ArvernYa en est finalement convaincu : une refonte des administrations territoriales est économiquement vitale. Encore faut-il qu’elle permette la création d’entités qui bénéficieront des mêmes services, auprès des mêmes interlocuteurs. Selon lui, pour être véritablement efficace, cette simplification devrait d’abord se faire au niveau local, pour supprimer toutes ses situations aberrantes auxquelles il est confronté au quotidien. Tandis qu’en supprimant une région, sans se préoccuper davantage du fonctionnement de ses collectivités, c’est la région voisine qui, récupérant son administration, devra en assumer la charge, avec les mêmes problématiques ... Il sera toujours temps de fusionner les régions quand le ménage sera fait à la base !

Car L’ArvernYa n’oublie pas que, quel que soit le découpage, tout ce qui coûte cher aux collectivités coûte cher aux administrés ...

Fusion des régions, une nécessité ?

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