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Le blog humeuristique d'ArvernYa
10 décembre 2015

Tous responsables (3) ... A qui le (prochain) tour ?

Avant toute controverse, l’ArvernYa pense qu’il faut respecter le verdict des urnes. Il ne semble pas qu’il y ait eu fraude électorale, chaque personne qui s’est présenté ou non au bureau de vote a fait son choix en son âme et conscience. Donc même si le résultat ne plaît pas, il faut l’accepter, ça reste le choix du plus grand nombre, règle élémentaire de la démocratie.

Et ceux qui ne se sont pas exprimé ont perdu une occasion de le faire. Le vote blanc, le vote nul, s’ils ne sont pas comptabilisés pour départager les différents candidats, sont au moins un moyen de marquer l’absence de solutions intéressantes parmi celles proposées. L’ArvernYa considère que l’abstentionniste qui reste dans le canapé se contente de se taire. Mais celui qui aura l’idée d’organiser une contre-manifestation citoyenne un jour d’élection pour signifier son ras-le-bol aura au moins le mérite d’exprimer son désarroi le jour où on lui demande son avis.

Si L’ArvernYa croit qu’il faut respecter les résultats, il pense aussi que, en cas de désaccord avec la majorité des électeurs, le débat reste ouvert, tout le temps, et même après des élections. Rien n’interdit de contredire, argumentaire à l’appui, ni de contester certaines décisions … À condition que ce soit lors d’un vrai débat d’idées, sinon, c’est stérile. Et on se rabaisse alors au niveau de ce qu’on reproche déjà à la classe politique dans son ensemble, c’est-à-dire consacrer son énergie à la polémique, au déni, à la critique destructrice, et parfois même à l’insulte.

Les médias, hypocritement, ont joué la surprise devant l’ampleur des scores réalisés par le FN. Ils ont la mémoire courte. J.-M. Le Pen fait plus de voix (en nombre) le 25 avril 2002 que le FN dimanche dernier. Et les scores réalisés par cette formation politique depuis bientôt 15 ans en font un acteur incontournable de la vie politique française, qu’on le veuille ou non. L’ignorer, c’est les laisser s’installer. Et là, on peut dire qu’il est bien en place ! Le FN est même devenu tellement incontournable qu’il cristallise l’essentiel du débat d’entre 2 tours, au détriment de ce qui doit animer nos nouvelles régions.

L’ArvernYa a aussi fait les comptes. 51,5 millions de personnes appelées aux urnes, 45,3 millions d’inscrits sur les listes électorales, et les 3 partis politiques les plus sollicités rassemblent entre 5 millions et demi et 6 millions de voix … Entre 10 et 11% des citoyens appelés à se prononcer grand maximum !!! Clairement, aucun projet ne fait rêver les foules. Pire, si on creuse un peu, on se rend compte que les gens ne votent pas forcément pour des idées, mais aussi pour exprimer une émotion (souvent proche de la colère, du dégoût ou de la peur, mais jamais une émotion positive …).

Elections-régionales-2015

 

Constat amer …

3 mouvements politiques, qui au choix ont déçu et/ou font peur …

60 % des électeurs potentiels qui n’ont pas daigné s’exprimer …

Il existe pourtant plusieurs autres listes, qui se veulent plus ou moins indépendantes des partis en place, avec des idées différentes … Et qui peut-être auraient pu séduire une frange des abstentionnistes ! Mais pour être écoutées, il aurait fallu que quelqu’un leur donne la parole. Avec une tribune, elles auraient pu expliquer ce qu’elles souhaitent installer sur leur territoire.

Mais parler des listes plus marginales n’est certainement pas assez « bancable » pour les médias de grande audience. Ceux-ci ont préféré une fois encore faire de ce scrutin un enjeu national, centré sur la défiance entre les principaux concernés.

Les politiques invités au débat jouent bien le jeu ! Et lorsqu’ils arrivent brièvement à sortir la tête du caniveau pour élever un poil le niveau des discussions, ils évoquent quelques thèmes où pour l’essentiel les régions n’ont pas la main.

Quant aux abstentionnistes, combien ont décroché quelques minutes de la « politique-Facebook » et de Candy-Crush pour aller se renseigner (les moyens ne manquent pas !) sur ce que pouvaient proposer les autres listes avant de décider que rien ne leur convenait vraiment ? S’abriter derrière le « tous-pourris » et ne pas bouger, ça n’a jamais fait changer les choses …

Pourtant ça peut marcher ! L’exemple reste marginal. En Espagne, une petite ville, pour les dernières municipales, est sortie du schéma politique traditionnel pour proposer une alternative. Il y a avait des politiciens, qui souhaitent un vrai changement, avec eux une vraie mobilisation citoyenne, devenue soudainement attrayante pour les médias, et les urnes leur ont donné raison. C’était en juin à Madrid !

C’est la preuve que rien n’est figé, et que si, chez nos concitoyens et nos politiciens, la volonté remplace le déni et la résignation, on peut faire évoluer le système …

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