Dimanche, c'est "Classico" ...

Dimanche, l’ArvernYa sera dans les travées du Michelin. Comme chaque fois. Sauf que dimanche, il peut bien neiger, il peut même geler, ça va être chaud !!! Car dimanche, c’est « CLASSICO » !!!!

Classico vous dites ?

Le Classico … Une terminologie chère à notre (vendeur) diffuseur du meilleur championnat du monde, le fameux TOP 14 Orange (c’est bien comme ça qu’on dit !). Un mot (un concept) importé directement d’Espagne. Car le seul VRAI Clasico, c’est Barça – Real au foot, et par extension dans les autres sports où la rivalité historique Castillan – Catalan s’exprime au grand jour.

Une rivalité aussi puissante et fédératrice manquait en France. Alors la télé a fabriqué de toutes pièces le Classico (avec 2 « S ») en rachetant le PSG et en jouant sur une opposition forte entre les villes de Paris et Marseille. Et c’est le jackpot ! Depuis 1991, PSG-OM est devenu au foot l’incontournable Classico, un sommet quasi-centenaire à les écouter …

Exploitant le filon, ils ont été plus loin. On a eu droit à l'Olympico (OL-OM), l'Atlantico (Bordeaux-Nantes), et même le Bretagnico (Guingamp-Rennes) … L’ArvernYa espère que cette déclinaison va s’arrêter vite, sous peine de voir arriver rapidement (vu le jeu parfois proposé) un Merdico qui serait Ridiculico …

En devenant diffuseur exclusif de notre cher TOP 14, le diffuseur devait avoir la même tête de gondole. Et le Stade/Stade, Paris/Province, Capitale/Capitole s’est vite imposé (par le jeu comme par le palmarès) comme le Classico du rugby … Mais voilà, c’était tout plat ! Pas de grosses polémiques, pas d’invectives, juste quelques joutes verbales de salons cosy pas bancables. Et puis est arrivé Mourad, qui aurait pu gagner plus tôt sans cet en-avant de Zirak dans l’en-but sud de Geoffroy-Guichard. Il ne l’a jamais digéré, et l’a bien fait savoir. Mais ne lui dites pas que, le même jour, en passant par le sol, Fernandez-Lobbe transmet en avant à Van Niekerk sur l’action qui amène l’essai de SBW, il ne vous croirait pas. Depuis, l’ASM est devenu(e) sa cible préférée, et la presse s’en délecte sans modération.

Avec Clermont, à la communication discrète (et maladroite) mais toujours présent grâce à son jeu, et Toulon, souvent titré et omniprésent dans les médias, c’est le choc des genres. La télé tient enfin son « Classico » !!!

Dimanche, donc, se sera « chaud - bouillant - à Mont-fer-rand !!! »

D’abord, parce que sportivement, Clermont a besoin de faire le plein de confiance pour assurer son avenir européen les semaines qui suivront. Le plein de points aussi (l’ArvernYa pense aux 4 de la victoire, par forcément au cinquième du bonus, pas d’enflammade), pour se mettre à l’abri en championnat, des fois qu’il y ait encore pour un bout de temps deux lièvres à courir en même temps. Et comme les points à l’extérieur, c’est compliqué en ce moment, il faut assurer à la maison.

Ensuite, il y a l’Humiliation de la saison passée, un glaçant 9-35, avec 4 essais contre rien pour les sudistes, qui avait fait mal au cul. Il n’est pas question de tendre l’autre fesse.

Enfin, il y a cette rivalité ancestrale depuis le printemps 2010. Et à Clermont, le RCT, on n’en peut plus ! Surtout de leur président …

Pourtant, l’ArvernYa reconnaît bien des qualités au président du RCT. Il a pris un club au fond du trou, condamné à végéter en Pro-D2, pour l’amener sur le toit de l’Europe (3 fois de suite, la thèse de l’accident de parcours ne tient plus). C’est un meneur d’hommes, un gagneur, qui obtient ce qu’il veut de ses joueurs (il a fait pousser Carl Hayman en mêlée fermée !!!), et a su faire de sa joyeuse troupe de mercenaires une équipe compétitive. Il préfère payer les joueurs quand ça gagne plutôt que comme des sénateurs (les nouvelles règles du salary cap vont l’emmerder sur ce point), ce qui évite d’avoir des mecs surpayés qui s’endorment sur leurs lauriers. Il a aussi plein d’idées constructives pour développer le produit rugby (c’est comme ça qu’il faut le voir, vu que le rugby est passé pro), et est assez favorable aux innovations qui amélioreront le jeu et l’arbitrage.

Mais voilà, ce chouette gars a aussi ses travers. Il a besoin d’exister médiatiquement, quitte à prendre les autres pour de la merde. L’ArvernYa vous dira qu’en occupant l’espace avant un Classico, il fait comme Tapie à Marseille, et prend toute la pression du choc sur ses épaules pendant qu’on fout la paix à son équipe. N’empêche, ça saoule ! Il est grand temps que MB arrête de nous faire le coup du gentil Clermont contre le méchant Toulon. L’ArvernYa s’est déjà déplacé à Mayol, et le stade n’est pas uniquement peuplé de cons. On y boit même de bons canons entre adversaires mais amis. Quant à Clermont, quand on met une tarte à Gastou, qu’on tague un bus, ou qu’on râle à tort et à travers après les arbitres, on ne passe pas toujours pour des malins.

Ce Classico, c’est donc un choc coloré (du rouge, du bleu, du noir, du jaune), au pire, avec 50 nuances de gris (aucune allusion xénophobe là-dedans, hein !), mais pas tout noir ou tout blanc.

Et puisqu’à Clermont on ne sait pas se révolter davantage qu’avec un « zut – prout », puisque aux étoiles sur le blason on ne peut opposer que le record du nombre de saisons consécutives passées dans l’élite, puisqu’au Pilou-Pilou nous ne pouvons répondre que par le « Pas-nous, Pas-nous », donnons (courtoisement) tort au mentor, faisons du Michelin un enfer !

Nous, supporters, et les joueurs, bien sûr …

Dimanche, plus que jamais, allez les Jaune-et-Bleu !!!!