Nous étions le 7 janvier 2015 ...

Nous, les amis d’ArvernYa, observateurs privilégiés et zélés de ce personnage atypique venu d’une lointaine contrée d’ArvernY, avions convenu de nous voir  en ce mercredi soir, afin de peaufiner et éditer les vœux d’ArvernYa pour 2015.

A l’aube de cette nouvelle année, les idées ne manquaient pas pour évoquer avec humour l’actualité locale des prochains mois. Nous aurions parlé du train à crémaillère rendu célèbre  par ces nombreuses péripéties, du départ de Nalaga, de la tête de Bardy, du couple Papadakis - Cizeron, D’Yzeure et sa Coupe, du Clermont-Foot et de sa première dame, du festival du court-métrage ...

Les idées foisonnaient, jusqu’à ce midi du 7 janvier ! Nous étions dès lors, chacun de notre côté, puis ensemble, accrochés aux infos, sur interne ou à la radio, abasourdis par tant de barbarie. Le plus touchant allait venir. Nous venions de nous retrouver, et sur la route nous menant à Jaude, avons entendu Philippe Val sur France Info, effondré, parler de ses amis.

Faire taire des crayons avec des kalachnikovs, c’est nous jeter une fois encore à la figure ce que l’espèce humaine a engendré de pire. Avoir la possibilité de nous rassembler pour communier, tous ensemble, nous a rappelé qu’il y a du bon en chacun de nous. Nous avons vu des gens pleurer, d’autres se tenir la main pour créer un début de chaîne. Chacun a eu sa propre façon de réagir pour manifester son indignation, sa tristesse ou sa colère, mais tous avions besoin à cet instant de compassion, de chaleur humaine.

Bien évidemment, nous avions emmené avec nous l’ArvernYa, et lui aussi est toujours sans voix. En même temps, quels mots pour qualifier un tel acte ? Il n’y en a sans doute pas. Ce n’est pas pour cela que nous devons nous taire. Dans cette guerre qui ne dit pas son nom, chaque silence est une victoire pour les terroristes.

Les mots ne viennent toujours pas, ce matin, mais l’ArvernYa (et quelque part nous à travers lui) souhaite malgré tout vous présentez ses vœux. Santé, bonheur, de la réussite, tout ce qu’il pensait vous souhaiter hier matin. Mais aussi beaucoup de courage, pour affronter a réalité et construire un monde plus juste.

Comme 65 millions de nos compatriotes, et beaucoup d’autres gens partout sur cette belle planète, nous sommes Charlie.